Les troubles oro faciaux et myo fonctionnels telles que la respiration buccale et la position linguale inadaptée au repos (derrière les dents, entre les dents ou en position basse) ou encore la réduction des mouvements masticatoires pourront donc avoir des impacts structurels considérables. Le visage lui-même aura tendance à se développer à la verticale avec un palais trop étroit pour accueillir les dents. Par manque de place, les dents risquent de se chevaucher et de chercher de la place en avant. Lorsque la langue n’est pas au palais, l’arcade supérieure est comprimée par les muscles des joues, des lèvres et du menton.

L’arcade dentaire se développera plutôt sous la forme d’un V, par un palais étroit et creux, ce qui favorisera les malocclusions dentaires .

Notons que le port de la tétine / la succion du pouce ou l’utilisation du biberon au-delà de 3 ans (fonction de la fréquence et durée) jouera également un rôle dans ces dysmorphoses dentaires. Ces succions tardives empêchent en effet le bon positionnement de la langue au palais, la laissant plutôt en position basse.

Quand intervenir et qui consulter ?

On connaît le pouvoir du fonctionnel sur le structurel. La fonction modèle l’organe. Entre 2 et 6 ans, on profitera de l’importante croissance cranio-faciale pour prévenir ces dysmorphoses.  

L’adulte trouve aussi sa place dans ce type de prises en soins.Le kinésithérapeute ou l’orthophoniste interviennent sur cette fonction linguale susceptible d’impacter la croissance dentaire et travaillent en étroite collaboration avec les orthodontistes lorsqu’il est nécessaire d’intervenir .